
Delphine Winicki est, pour cette session d’hiver des Jeunes Ont la Parole au Musée du Louvre, l’ambassadrice de la webteam. Quézako? Cette élève en Master 2 pro Médiation à l’Ecole du Louvre, passionnée par le numérique, a été choisie par le Musée du Louvre pour abreuver avec son équipe Facebook, Twitter et Instagram des JOP.
Le but de l’ambassadrice
Delphine a commencé à travailler sur ce projet depuis des semaines déjà. L’ambassadrice doit constituer une équipe de twittos et instagrameurs et organiser leur présence et répartition sur toute la superficie du Louvre lors des trois vendredis de médiation. Le recrutement s’est aussi fait de manière numérique. Des messages postés sur les groupes Facebook de l’Ecole du Louvre, d’autres envoyés sur Twitter… Cependant, cela ne se cantonne pas seulement à l’Ecole. Des blogueurs et autres passionnés de l’Art et des musées ont répondu présent. Au total, une vingtaine de personnes crapahutent dans les salles à écouter, observer, tweeter et photographier les médiations proposées.
Après de nombreuses réunions et mails, le jour J arrive. Entre 18h30 et 18h50, les membres de la Webteam se présentent auprès d’elle et reçoivent un autocollant « Webteam #JOPLouvre », passepartout pour la soirée. Ensuite se fait la répartition et chacun est assigné à une aile du musée. Il est impossible de couvrir les quelques 350 médiateurs présents en une soirée mais il faut essayer d’en approcher un plus grand nombre.
Après les dernières explications et une photo de groupe directement partagée sur internet, l’équipe se divise et part à la chasse.
Derrière l’écran, l’étudiante
Delphine a 22 ans et est passionnée par le XIXème siècle. Enfant, elle rêvait d’être archéologue et visitait longuement les musées avec ses parents, fascinée par l’Egypte. Trop même puisqu’elle nous confie être un jour tombée dans un sarcophage du Louvre à cause de s’y être trop penchée pour observer. Cela ne l’a pas arrêtée, loin de là, et même si aujourd’hui les fouilles ne l’intéressent plus comme avant, elle a découvert d’autres voies. Après ses études, elle aimerait être médiatrice culturelle, community manager ou travailler dans une de ces entreprises privées qui font des dispositifs numériques pour les musées car ce monde est sa seconde passion. Elle est d’ailleurs membre de Mémoire Vive, le club numérique de l’Ecole du Louvre, mais être ambassadrice de la Webteam pour les JOP est une initiative totalement personnelle. C’est le concept qui l’a séduit. Elle nous explique qu’elle vient de la banlieue et cela peut parfois causer des problème de déplacement pour les jeunes. Ils ne peuvent alors pas assister à des événements, culturels ou non, comme les JOP. Pour les intéresser ou leur donner le contenu auquel ils ne peuvent accéder, il faut passer par des nouveaux sentiers moins traditionels, donc l’apport des réseaux sociaux. Twitter et Instagram peuvent toucher beaucoup de personnes dans le vif, ayant tous deux une problématique différente et complémentaire. Le hashtag #JOPLouvre devient un lieu de rassemblement et peut titiller la curiosité de ces jeunes qui ont différents rapports et avis sur les musées.
Ce qui l’a séduit dans ces JOP, c’est l’ouverture et la nouvelle vision des oeuvres données par les médiateurs qui ne font pas de l’Histoire de l’Art comme études. Ecouter quelqu’un qui est au Conservatoire National Supérieur ou en médecine à Pierre et Marie Curie ouvre de nouvelles pistes de réflexion et d’analyse.
Une soirée d’ambassadrice
Delphine ne se cantonne pas à une seule aile comme le font les membres de l’équipe. Elle vagabonde, passant par tous les endroits. Téléphone à la main, elle doit répondre aux retardataires qui la cherchent, les retrouver leur donner une aile à prospecter. Toujours dans la bonne humeur malgré le réseau qui est parfois introuvable au Louvre. C’est un grand problème car pour mettre le contenu sur les réseaux sociaux il faut une connexion à internet et donc avoir de la 4G en conséquence car il n’y a pas de wifi partout. Delphine déplore cela car les personnes, bénévolement, se prêtent à cette session mais doivent être équipées par leurs propre moyens. Elle nous apprend que cette thématique du réseau téléphonique et du wifi est étudiée dans beaucoup de monuments patrimoniaux car ils rencontrent les mêmes problèmes.
En allant à la rencontre des médiateurs, elle discute avec eux du rapport qu’ils ont avec le public, s’il y a de l’affluence etc. S’il n’y a pas grand monde dans une section, elle prévient les membres de l’équipe pour qu’ils viennent et puissent partager sur internet la médiation. C’est donc un rôle de garde pour que personne ne soit oublié dans le Louvre.
Elle va aussi discuter avec les étudiants de BTS Hôtellerie qui distribuent un dépliant spécial JOP et aident le visiteur à se repérer. Elle leur demande si tout va bien, indique s’il y a des endroits où il y a plus ou moins de monde…
Elle joue donc un rôle multiple car en plus de veiller au bon déroulement de la médiation, elle doit aussi retranscrire sur les réseaux sociaux. On retrouve donc sur ses comptes de nombreux tweets et photos.
Une élève passionnée et passionante qui arrive à donner envie d’en apprendre plus sur l’art à son entourage 🙂 expérience vécue!!
Bravo Delphine 🙂
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