
Cette exposition qui se termine le 23 janvier a été mise en place par Ariane Thomas, ancienne professeur de CS spécialité archéologie orientale et professeur d’HGA en première année à l’Ecole du Louvre.
J’ai eu la chance, avec les élèves de ma spécialité (archéologie orientale) de visiter cette exposition en présence de Mme Thomas.
Elle nous a ainsi non seulement parlé des civilisations que nous étudions mais s’est attardée sur ses choix de médiation et de présentation des œuvres, ce qui fut particulièrement intéressant.
Organisation de l’exposition :
L’exposition s’ouvre sur des panneaux explicatifs concernant la géographie et la chronologie. Vient ensuite une salle consacrée à la recherche archéologique avec lettres, télégrammes, photos, images des fouilles. Elle explique aussi quelles influences du XIXe siècle ont poussé les archéologues à partir faire ces fouilles.
La salle suivante présente un diaporama en trois langues où défilent les images de la Mésopotamie dans la culture populaire. J’ai trouvé ce choix très intéressant pour montrer que cette civilisation peu connue fait tout de même partie de la mémoire collective.
Enfin l’exposition s’articule sur plusieurs salles thématiques : villes, écritures, quotidien, croyances.
Vous pourrez observer des objets de Berlin et du British Museum mais aussi des objets provenant des réserves du Louvre que vous n’avez pas vu jusqu’à présent.
L’exposition se termine sur une salle qui présente la chronologie des événements à travers une série d’objets de plusieurs musées.
La médiation :
J’ai été assez impressionnée par la qualité de médiation de l’exposition et tout ce qui a été fait en apparemment peu de temps. Vous pouvez entendre une récitation du mythe de Gilgamesh par quatre personnes aux accents prononcés. Cela pour montrer les possibles intonations de la langue akkadienne.
Les textes présentés sont accessibles, traduits via des tablettes numériques, partout dans les salles. Mais Mme Thomas a aussi utilisé des recherches récentes d’élèves de différentes écoles, cela va d’une maquette d’une ziggurat à l’utilisation d’une reconstitution numérique de Khorsabad.
Enfin, les murs séparateurs s’inspirent des niches des temples mésopotamiens.
Impressions personnelles :
Mes premières pensées furent qu’Ariane Thomas avait vidé le Louvre de ses œuvres puis peu à peu cette exposition m’a permis d’ouvrir un œil nouveau sur cette civilisation que j’ai pourtant longuement étudié en spécialité. Son parti pris de faire une présentation thématique m’a semblé intéressant pour les connaisseurs qui affinent leur œil pour les détails et pour les visiteurs néophytes qui peuvent apprécier cette culture sans tout de suite être perdu dans les aléas de la chronologie.
Il est un peu tard pour vous dire de vous précipiter à Lens mais si vous le pouvez, faites-le.
Plus d’informations :
Exposition : L’Histoire commence en Mésopotamie, au Louvre-Lens, du 2 Novembre au 23 Janvier 2017.
Retrouvez le compte-rendu de la conférence d’A. Thomas avec l’Archéoclub ici : https://florilegesjournal.wordpress.com/2016/12/11/conference-archeoclub-lhistoire-commence-en-mesopotamie-coulisses-dune-exposition-darcheologie/
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