
A l’occasion de son 200e anniversaire, le Braccio Nuovo ou « Aile Nouvelle », l’une des trois ailes constituant le musée Chiaramonti a vu la restauration de son architecture ainsi des œuvres qu’elle abrite. Cette campagne de restauration a été menée par Antonio Paolucci pendant près de sept ans.

Un peu d’histoire…
C’est sous le pontificat du Pape Pie VII (Barnaba Chiaramonti) entre 1800 et 1823 que fut fondé le musée Chiaramonti en 1807, rattaché aux musées du Vatican et qui compte trois galeries : la galerie Chiaramonti, la galerie lapidaire et le Braccio Nuovo. Cette dernière fut conçue par l’architecte Raffaele Stern qui fut remplacé à sa mort par Pasquale Belli et fut finalement inaugurée en 1822.
Pie VII fit aménager cet espace dédié aux sculptures classiques lorsque les œuvres confisquées par Napoléon Bonaparte furent de retour dans les collections pontificales. En effet, le prédécesseur de Pie VII, Pie VI, fut contraint d’accepter de signer le Traité de Tolentino (1797) et ainsi de voir partir une grande partie des chefs-d’œuvre des collections du Vatican pour le Museum central des Arts, futur musée du Louvre à Paris. Ainsi, après son élection, Pie VII entama des négociations avec la France pour récupérer tous ces chefs-d’œuvre. Sa demande aboutira puisqu’il fut soutenu par des pays alliés contre la France, dont la Grande-Bretagne en chef de file. Les œuvres réintégrèrent finalement les collections pontificales en 1816.

Un peu d’architecture…
Le Braccio Nuovo est une longue aile voûtée de caissons et percée de lucarnes mesurant près de 68m de long. L’un de ses côtés s’ouvre sur un hémicycle tandis que l’autre aboutit sur une volée de marche qui mène à la Cour de la Pigne. Les murs de l’aile sont scandés par des niches abritant des statues antiques. Enfin, des consoles et des demi-colonnes soutiennent des bustes de personnages célèbres de l’Antiquité. Le sol est pavé de marbre, organisé en un décor géométrique avec des panneaux de mosaïques incrustés.

Concernant les collections…
Cette aile renferme la statuaire antique classique des collections pontificales. On y trouve des statues en pied de taille très imposante ainsi que de nombreux bustes de personnalités importantes sous l’Antiquité et de très beaux bas-reliefs. Ces œuvres datent toutes de la période romaine et on peut même y trouver des copies de chefs-d’œuvre grecs réalisées à l’époque de l’Empire romain. Parmi les plus célèbres œuvres exposées, il y a le très fameux Auguste de Prima Porta ou encore le Nil, personnification du fleuve égyptien et pendant du Tibre exposé au musée du Louvre à Paris.
En conclusion…
Le travail de restauration de cette aile eut pour but de magnifier l’espace accueillant les œuvres mais aussi les statues elles-mêmes. Celles-ci sont mises en valeur par un jeu savant de couleurs et de gammes chromatiques déjà mis auparavant en place par les premiers architectes mais aussi par un éclairage zénithal perçant le plafond.