
A l’occasion des 40 ans de la mort de René Goscinny, la Cinémathèque Française présente une exposition qui veut montrer les liens profonds du scénariste au cinéma. Dans des décors réussis qui vous plongent dans l’univers de chaque œuvre, le parcours nous mène chronologiquement de son premier amour pour Walt Disney au César posthume qu’il reçu en 1978. Une belle exposition colorée, riche et ludique ouverte jusqu’au 4 mars 2018.
Réné Goscinny, le fameux auteur d’Astérix, est souvent présenté comme le parfait français. Pourtant il grandit à Buenos Aires, puis à New York ; il s’imprègne ainsi d’une culture typiquement américaine faite notamment de films de Buster Keaton. Il est aussi un grand admirateur de Walt Disney (ses amis le surnomme « Walt Goscinny »). Cette filmographie, cinéma hollywoodien et Disney, sont les bases de l’inspiration de toute sa carrière.
Goscinny étant moins doué en dessin que d’autre, devient scénariste. On sent néanmoins dans ses différents ouvrages une construction visuelle, il ne laisse jamais loin le cinéma. Le Petit Nicolas, illustré par Sempé, est son premier ouvrage a être adapté à l’écran. En 1964, André Michel réalise Tous les enfants du monde qui reprend une histoire du petit écolier.
Deux ans plus tard, en 1967, Goscinny lui même avec plusieurs amis, (Pierre Tchernia, Roger Pierre, Jean Marc Thibault et Lino Ventura) concoctent une petite séquence animé, Deux Romains en Gaule, qui passe à la télévision. C’est la première fois qu’Astérix prend vie ! Le gaulois, né en 1959, est un énorme succès notamment avec l’album Astérix et Cléopâtre (1965) qui est vendu à plus de 350 000 exemplaires. Astérix le Gaulois qui est réalisé sans que Gosciny ou Uderzo ne soient au courant, est suivi par plusieurs adaptions qui sont désormais toujours faites avec eux.
Lucky Lucke a le droit à sa version animée en 1971 avec Daisy Town. Au delà des adaptations du cowboy, ces albums sont de véritables caricatures des westerns américains. Les références sont nombreuses aux films de John Ford, aux acteurs comme David Niven, Wallace Beery, Gary Cooper etc.
En 1973 c’est la naissance du studio Idefix ! Entreprise ambitieuse, le studio emploie une cinquantaine de personnes et produit son premier long métrage en 1976. Les 12 travaux d’Astérix est un scénario original écrit par Goscinny et Tchernia, réalisé d’après le storyboard d’Uderzo. C’est un succès qui est suivi par La Ballade des Dalton, une autre œuvre originale qui sort en 1978, après la mort de Goscinny.
René Goscinny est aussi présent sur le petit écran, de plus en plus souvent depuis les années 1960. Il est invité dans des émissions comme Aujourd’hui Madame, réalise et joue dans les Minichroniques en 1976.
Le scénariste meurt le 5 novembre 1977 mais son œuvre ne s’arrête pas là. Il est récompensé d’un César posthume pour l’ensemble de son œuvre dès 1978.
Et ses personnages continuent de vivre au cinéma avec de multiples adaptions : du Petit Nicolas de Laurent Tirard en 2009 à Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d’Alain Chabat en 2002, en passant par le Lucky Lucke de Terence Hill en 1991 ou Astérix : Le Domaine des Dieux d’Alexandre Astier en 2014. C’est sur la projection d’extraits de ces différents films que se clôt l’exposition.
Très bon article sur Goscinny j’avoue que j ai découvert deux trois eléléments que je ne connaissais pas. ^^
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