Chantons sous la pluie sous la coupole du Grand Palais

Pour savourer la comédie musicale Singin’ in the Rain, il faut évidemment se détacher du film. Et c’est chose aisée tant le rythme du spectacle est soutenu et les personnages entrainants. Avant de parler du spectacle, parlons du film. La comédie a été réalisée par Stanley Donen.

Depuis le 28 novembre 2017 et jusqu’au 11 janvier 2018, les représentations sont presque quotidiennes. Des activités nous sont proposées quelques heures avant le spectacle, comme des cours de claquette ou des karaokés. Il y a aussi la possibilité de se restaurer, et de passer de stand en stand, pour se plonger avant même le début, dans l’univers du film. (Pour celles et ceux souhaitant découvrir ou redécouvrir l’univers du film, vous pouvez consulter cet article: Chantons sous la pluie de Stanley Donen et Gene Kelly (1952) .)

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Maintenant, que vous dire à propos du lieu… Le fait que cela se passe dans la nef du Grand Palais a vraiment son charme. C’est la première fois depuis son inauguration en 1900 que le Palais reçoit une représentation vivante. Et le lieu a aussi son rôle à jouer dans l’appréciation du spectacle. La nuit est visible à travers la verrière et c’est une chose très agréable que de pouvoir la savourer de l’intérieur de la nef ; de plus le rayon lumineux de la Tour Eiffel fait parfois écho aux projecteurs, agrandissant ainsi la scène à l’ensemble de la verrière visible. La salle du Châtelet (actuellement en travaux d’où le déménagement d’un tel spectacle dans le ventre du Grand Palais) a été recréée presque telle quelle. La scène et les bancs des spectateurs n’occupent finalement qu’une petite partie de l’espace. Les sièges si exigus et si proches les uns des autres et les plaids mis à notre disposition réchauffent les corps, tandis que le spectacle réchauffe les cœurs.

Bien sûr, c’est d’un air rêveur que l’on se surprend au commencement à espérer voir arriver Donal O’Connor, Gene Kelly ensuite, puis Debby Reynolds sur scène, mais que voulez vous… Une fois la déception passée de cette vaine espérance, les rires arrivent, la joie de retrouver un univers si familier et pourtant tout à fait revisité prend le dessus. Les couleurs ! Il y a quelques choses avec les couleurs. L’univers si chatoyant et si vif chromatiquement de Stanley Donen laisse place à quelque chose de plus délavé et pourtant tout aussi brillant et travaillé. Un jeu entre le noir et le blanc y est développé, probablement en référence à la période qui nous est comptée, l’année 1927, où le cinéma était en noir et blanc. Car oui, l’histoire est la même, les acteurs non, mais l’histoire et la musique n’ont pas vieilli. De nouvelles chansons ont été ajoutées, donnant un nouveau rythme à la comédie. L’aspect comique et les grands moments du film sont retranscris sur scène avec un naturel impressionnant, je pense notamment à la voix de Lina Lamont qui est aussi insupportable que drôle, tout le long des trois heures. Evidemment la scène de la chanson sous la pluie y est aussi, moment tant attendu par les spectateurs et qui n’a déçu personne je pense. L’eau est réelle et rajoute ce réalisme que nous cherchions tous en entrant dans la salle. Il y a bien quelques petites différences dans les pas de danse et de manière générale dans quelques morceaux mais cela importe peu tant cette retranscription est agréable.

Mais il ne faut pas trop en dire car pour les petits chanceux qui auraient le plaisir d’y aller, il n’y aurait plus de surprise.
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