
La caricature a une histoire bien singulière et remontant à des temps très anciens. Aujourd’hui disponible grâce aux médias télévisés (avec des émissions comme celle des Guignols) ou grâce à des médias moins connus actuellement comme ceux des imprimeries papier (comme Charlie Hebdo), on reste toutefois beaucoup sur une idée de dénonciation politique. Entre octobre 2017 et mai 2018, le musée de Nogent-sur-Marne a choisi de monter une exposition sur la caricature politique en France dans l’Histoire.
Un petit musée
L’espace d’exposition est celui d’une petite galerie municipale, gratuite, qui a décidé de monter une exposition avec ce qu’ils pouvaient ; cependant cela ne veut pas dire que la qualité de l’exposition est moindre, bien au contraire : certes, au lieu des estampes d’origine conservées à la BNF sont proposées des reproductions (cela vaut surtout pour les premiers siècles traités) mais la médiation est quand même faite pour expliquer ce que veut dire chaque estampe, dessin ou autre média satyrique. Ainsi, un petit panneau explique tout et l’espace laissé du fait du peu de visiteurs fait qu’on peut prendre tout son temps devant chaque œuvre, s’étonner parfois de la violence de certaines représentations, ou rire d’autres. Une tablette est également laissée avec un casque pour pouvoir écouter des chants satiriques et/ou révolutionnaires, comme Le temps des cerises, Le Déserteur ou Il est cinq heures.
Raconter l’Histoire
Et si les caricatures les plus récentes sont des couvertures de Charlie Hebdo, le but de l’exposition reste tout de même de donner un autre point de vue en passant par l’histoire de l’art et la satire sur l’Histoire de France. De ce fait, on a de petits aperçus de chaque époque depuis les guerres de religion, en reprenant à chaque fois les moments les plus marquants, ce qui nous permet d’avoir un panorama plus varié de l’Histoire de France ; et de nous rappeler que celle-ci s’est construite par les biais de hauts personnages, mais aussi (et peut-être surtout) grâce au peuple qui avait son mot à dire et n’hésitait pas à rabrouer d’une façon plus ou moins humoristique les décisions prises, utilisant la caricature qui se révèle être un formidable potentiel outil de propagande.