Témoignage d’élève #7 – Maxence, organisateur du Gala de l’Ecole du Louvre 2018

Vous l’avez peut-être déjà aperçu dans notre journal l’année dernière pour les médiations de la spécialité Arts de l’Islam au Musée du Louvre mais, aujourd’hui, Maxence vient nous parler d’autres projets et d’autres merveilles. Vice-Président du Bureau des Élèves de l’École du Louvre pour cette année, il est surtout organisateur du Gala 2018 qui a pour thème les Routes de la Soie. Focus sur cet élève passionné et investi.

Florilèges : Cela fait deux ans que tu es au Bureau des Élèves, l’année dernière comme trésorier et cette année comme vice-président. Pourquoi as-tu choisi de postuler dans cette association ?

Maxence : J’ai toujours été très impliqué dans la vie associative des écoles dans lesquelles j’ai été. Quand j’étais encore à Abidjan au lycée français, j’étais au CVL [Conseil de la Vie Lycéenne ndlr], pas en tant que délégué car je n’avais pas été élu, mais en représentant systématiquement les élèves à toutes les commissions.

En prépa [une hypokhâgne au lycée Montaigne de Bordeaux ndlr] j’avais été délégué au conseil d’administration et à l’École je me suis dit « il faut s’impliquer ». C’est le meilleur moyen de rencontrer des gens, savoir ce qu’il se passe, de participer et faire des projets qui sont à développer pour les autres, ce que j’adore.

Aussi, ma marraine de l’École, Clémentine Débrosse, était au BDE responsable du pôle culture. Dès le début, elle m’a dit « allez viens, participe, c’est intéressant et on a toujours besoin de gens, de nouveaux regards ». Au lycée, on avait monté une association caritative avec des amis dont j’étais trésorier porte-parole et donc, quand j’arrivais, le BDE avait besoin d’un trésorier : ça tombait pile-poil.

Comment as-tu vécu ta première année au sein du BDE ?

La première chose, c’est que c’est l’expérience en tant que membre de la vie associative, et surtout trésorier, qui m’a permis de rencontrer quasiment tous les élèves de l’École, le personnel administratif et les professeurs. C’était ma première année à Paris, je ne me suis pas retrouvé tout seul, j’étais tout le temps à droite à gauche, parfois un peu trop tard la nuit, mais cela m’a permis de découvrir des choses que je n’aurais jamais découvert tout seul. Par contre, le pendant de cette hyper activité associative, c’est que ça demande beaucoup d’engagement personnel, de temps et d’énergie. La trésorerie est parfois stressante et angoissante par moments dans la mesure où tu te dis que si tu perds des sous ou si tu te trompes dans les calculs, tu peux faire s’écrouler toute l’association. J’exagère un peu, mais ce n’est pas loin. C’est une responsabilité importante et c’était un peu difficile au niveau stress.

Le pendant d’être au courant de tout, c’est de vouloir donner son avis sur tout et cela oblige à réfléchir continuellement, on ne s’arrête jamais d’être membre du BDE. C’est tout le temps, tout le week-end et pendant les vacances. Par exemple, cet été, j’étais en vacances en Charente chez ma grand-mère et j’ai du faire un virement pour le voyage à Bruxelles. On ne s’arrête pas et cela est un peu fatiguant parfois.

Qu’est-ce que tu as préféré ? Quel est l’événement qui t’a le plus marqué et auquel tu as pris plus de plaisir à organiser ?

L’année dernière, peut-être le Gala car j’étais responsable du buffet et c’était hyper intéressant à faire, ça prenait beaucoup de temps.

Mais ce que j’ai aimé le plus faire, et ce qui était le plus formateur, c’était la Boat Party en partenariat avec l’Inalco car cela nous obligeait à réfléchir, à plaire à deux types d’élèves : les élèves de l’École du Louvre qui ont leur type d’ambiance et ceux de l’Inalco. Il fallait trouver des idées, une organisation et se mettre d’accord. Cela a été formateur car il a fallu gérer des sous en fonction de ce que pouvait apporter le BDE de l’Inalco et nous. Même à la dernière minute car, ce n’était pas une gestion de crise, mais ils avaient eu un problème financier et donc il fallait être assez réactif. Je pense que j’ai appris beaucoup de choses.

29134072_1868119906531401_5356961753085247488_n.jpgEn parlant Gala, tu es un peu le chef-d’orchestre de celui de cette année. Comment se passe cette organisation sur toute une année ?

L’organisation du Gala est très particulière. Très souple car la particularité du BDE est que c’est une organisation qui évolue en fonction de ses membres et de son équipe d’une année à l’autre. En général, c’est le ou la vice-président(e) qui l’organise mais pas tout le temps. Par exemple ma marraine Clémentine a organisé celui Néo-Versailles [en 2016 ndlr].

Dès le mois de juin, durant les derniers conseils d’administration du BDE, on a réfléchi aux thèmes et à ceux qui l’organiseraient. Je me suis proposé car je me présentais aussi en tant que vice-président dès la fin de l’année dernière. C’est Luc, actuel secrétaire, qui a trouvé le thème. Personnellement, par goût pour ma spé [Arts de l’Islam mais aussi Arts de l’Afrique ndlr], je voulais faire quelque chose un peu Mille-et-une Nuits et le monde islamique mais je pensais que c’était un peu trop conscrit. Luc a eu l’idée car il est très porté sur l’Extrême-Orient. On avait le thème dès le mois de juillet et il fallait attendre d’être élus pour tout commencer.

Niveau organisation, en tant que responsable du Gala, j’ai une équipe que je dirige avec cinq personnes qui ont un pôle ou poste défini. Cette année, Luc et Margaux sont au buffet, Claire s’occupe des bénévoles tandis que Louise et Zoé vont s’occuper de la décoration.

Au niveau de l’organisation générale, on a plusieurs réunions, plus ou moins une par mois. Je donne un ordre du jour avec les choses qu’il faudrait qu’on fasse et les différents points, comment ça avance et ce qu’il faudrait lancer. Chacun sait plus ou moins ce qu’il doit faire sinon je le leur dis en fonction de Marie, l’actuelle présidente qui a organisé le Gala Péplum [en 2017 ndlr], m’a dit ce qu’il fallait faire. Donc on a une liste des choses qu’on doit faire en fonction de l’avancée de l’année et des échéances. J’essaye de les organiser pour éviter d’avoir des choses à faire à la dernière minute. Par exemple, commander la péniche pour la seconde partie est la première chose à faire. Cela se fait extrêmement à l’avance car c’est très vite privatisé. On a eu la chance d’avoir la River’s King, celle que l’on voulait, qui est un peu plus grande.

Il faut prévenir l’École et le point le plus important est d’écrire un compte-rendu, sorte de rapport du Gala, qui va expliquer le choix du thème et les différents points, buffets et décorations. Un plan de l’École est fait avec ces points où il y aura de la décoration particulière. Le rapport est plus ou moins exhaustif sur tous les points importants et l’administration valide le Gala et son organisation. La particularité de cette année est que l’on a changé de directeur, il a fallu demander officiellement l’autorisation de faire le Gala. Ce qui n’a pas été fait auparavant ces quinze dernières années car Philippe Durey a validé une première fois le Gala et donc on considérait que c’était bon chaque année. On a même eu un petit moment de battement entre la nomination de Mme Barbillon et le mois de janvier où on a eu une réunion avec elle. On ne savait pas si il y aurait Gala ou pas cette année. C’était le moment de rendre le rapport et de prouver que l’on pouvait faire quelque chose de plus important que les années précédentes.

28277270_1804030722942964_5865885749438118164_nJustement, pour faire cela, je voulais que ça ne soit pas juste une soirée cocktail mais un festival de la vie associative. Ce n’est pas que le Gala du BDE mais le Gala de tous les élèves et surtout de tous les clubs car je considère que ce sont les clubs qui font le plus vivre l’engament associatif à l’École en étant plus proche des élèves et en en atteignant beaucoup plus que notre petite équipe du BDE. Je voulais qu’une majorité de clubs participe en amont. J’ai demandé à ce que le mois de mars soit un moment tourné dans leur programmation sur le thème des Routes de la Soie pour ceux qui le voulaient. Par exemple le Louvr’Boîte va écrire des articles et le ciné-club va faire une séance avec un film autour du thème. Plusieurs animations vont être faites au mois de mars et pour les clubs qui le voulaient, animer le Gala le soir même. C’est l’ouvrir à un maximum de clubs : la chorale, l’orchestre, le théâtre et l’association sportive. Mémoire Vive et l’archéo-club qui vont faire une animation de cartes de sites archéologiques autour des Routes de la Soie. Le club jeu va peut-être faire un jeu de l’oie – parcours des routes de la soie. Moi, j’ai dit que chacun fasse ce qu’il a envie de faire, c’est l’occasion que chacun puisse se présenter aux élèves et à l’administration tout en se faisant plaisir. Je n’ai presque pas de droit de regard sur ce que vous faites sauf sur quelques points d’organisation où il faut demander des autorisations mais je voulais que cela soit un moment où les clubs s’amusent et un moment de réunion entre élèves, administration, professeurs et extérieurs à la fin de l’année.

De la part de l’administration, plutôt des points positifs ou négatifs ?

Dès le début ce sont des points positifs. L’administration est toujours plus ou moins contente de ce que l’on fait et est satisfaite. Surtout après les deux derniers Galas qui ont eu lieu, Néo-Versailles et Péplum, qui sont allés crescendo en terme de participation des élèves. Surtout Péplum où quasi tous les élèves étaient costumés ou s’inspiraient du thème. L’administration est toujours plus ou moins derrière nous quoi qu’il arrive et ils savent que l’on ne ferra jamais rien sans leur aval.

On a, dès le mois d’octobre, demandé l’autorisation à M. Raffalli pour le thème, pour réserver des salles etc. Il a dit oui dès le début.

Pour Mme Barbillon, la réunion que l’on a eu au mois de janvier réunissait Mme Pernac, Mme Bador et M. Raffalli. Ils ont tous les quatre validé le thème et le Gala. M. Meyrat, responsable de la communication, trouve qu’on s’améliore en terme de décoration surtout et il a validé aussi. Je lui ai promis qu’on ferait des choses un peu décalées et moins « stricto Histoire de l’Art ». Théoriquement l’administration est derrière nous au niveau du thème et de ce que cela implique.

De la part des élèves, comment ont-ils reçu la chose ?

Le secret, suspens, autour du thème du Gala est le secret le moins bien gardé de l’École, il faut l’avouer cette année. Parce que justement, c’est un peu de ma faute dans la mesure où j’ai voulu avertir les clubs assez en amont pour qu’ils se préparent et donc cela faisait déjà beaucoup d’élèves au courant qui ont mis beaucoup d’autres élèves au courant… Ce n’était pas vraiment une surprise pour tout le monde. On a essayé de démentir par plusieurs moyens mais cela n’a pas forcement réussi. Mais bon, ce n’est pas très grave, ce n’est que le thème. Au niveau de l’avis des élèves quand ils ont vu l’affiche et la vidéo de lancement, la majorité, tous les avis que j’ai eu, ont été favorables et très contents. Par contre, c’est peut-être un peu plus compliqué que Péplum pour se costumer. Ce que j’admets mais on va essayer dans la communication entre le mois de mars et le Gala de proposer des images et des œuvres qui les inspirent, surtout au niveau du costume et leur montrer que la Route de la Soie ce n’est pas que la Chine et l’Orient, c’est aussi le Nord de l’Inde, Byzance, Venise à l’époque médiévale avec le début des carnavals. C’est leur montrer que c’est quelque chose de beaucoup plus cosmopolite et beaucoup plus large chronologiquement. La majorité est très contente, les élèves à l’intérieur de l’Ecole, à ce que je sais, ont beaucoup aimé le thème.

Combien de personnes attendez-vous pour cette édition 2018 ?

Nous attendons environ 500 personnes, parmi lesquelles une majorité d’élèves et leurs proches. Je porte, cette année, beaucoup d’intérêt à ce que les professeurs soient conviés. L’administration sera présente aussi, accompagnée, je l’espère de quelques officiels !
Il faut rappeler que le Gala est ouvert à tous et surtout aux étudiants des autres écoles. Nous allons dès avril contacter les grandes écoles parisiennes, pour étendre notre objectif.

Pour terminer, quels seraient les mots décrivant le mieux ce Gala 2018 ?

À mon sens, la dixième édition du Gala de l’Ecole doit rimer avec prestige et cosmopolitisme. D’une part, la Route de la Soie est un itinéraire du raffinement iconographique et technique au travers des cultures qu’il traverse. D’autre part, c’est selon moi un symbole du métissage des civilisations, des motifs, des croyances et une émulation qui se fait dans le respect de l’autre. Ce sont des objectifs qui me tiennent à cœur personnellement et aux élèves de l’Ecole, j’espère.

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