Les Découvertes du disquaire #3

« La musique est magique. La magie c’est la vie. » – Jimi Hendrix

Après vous avoir fait voguer au gré des courants avec The Ocean.

Après vous avoir fait vous envoler au son des solos de Peter Green

Laissez nous vous emmener une nouvelle fois en voyage. Mais pas n’importe quel voyage, un voyage lors duquel vous allez rencontrer de nombreux musiciens qui vous emmèneront dans des contrées psychédéliquesenivrantes, mais surtout, avec beaucoup de fuzz !

Bienvenue, dans votre troisième voyage initiatique, bienvenue, dans le monde du stoner rock !

All Them Witches

Cut me up primitive I’ll die like a slave

Riding on the wings of that Jesus snake

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Rapide biographie 

  « Heavy, heady and hypnotic » sont les trois mots qui nous viennent tout de suite à l’esprit lorsque les premières notes de All Them Witches résonnent dans nos enceintes. (et sont accessoirement les trois mots qu’utilisent le groupe pour se définir).

  All Them Witches est un groupe originaire de Nashville, Tennessee fondé en 2012. On y retrouve Robby Staebler à la batterie, Charles Michael Parks Jr. à la basse, guitare et chant, Ben McLeod à la seconde guitare et enfin Allan Van Cleave au piano et violon.

  Avec déjà 4 albums (et 2 albums live) à leur actif, dont le dernier est sorti en 2017, All Them Witches se fait sa place et s’impose d’ores et déjà sur la scène stoner et le groupe va sillonner les routes américaines pour un mois de tournée endiablée et viendront saluer leurs fans européens en début Juin 2018.

  En Février, le groupe a surpris ses fans en sortant un EP en libre accès et totalement gratuit :  « Lost and Found » sur lequel on retrouve 3 morceaux inédits ainsi qu’une reprise de Fletwood Mac.

 

Sonorités 

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  Leur maître mot est simple : produire du stoner rock psychédélique aussi lourd qu’hypnotisant. Les riffs sont boueux et la fuzz impose sa présence. La voix n’est pas sans rappeler celle de Al Cisneros du groupe de doom SLEEP ou encore Dani G. de 1000moods.

  On retrouve dans leur musique des influences de Black Sabbath, Led Zeppelin ou encore Blue Cheer ce qui a pour effet de nous transporter 40 ans en arrière où l’acide et les soirées psychédéliques pullulaient aux USA & au Royaume-Uni.

Quelques morceaux 

 « The Marriage of Coyote Woman » : Le morceau commence avec une intro lancinante, la guitare est d’abord légère, puis viennent s’ajouter la ligne de basse, un harmonica, puis finalement une deuxième guitare venant enjoliver l’ensemble avec quelques notes bien placées. La voix entre enfin, suave et sensuelle et nous plonge dans un état second. La rythmique douce et entraînante continue de faire son travail et l’on se laisse enfin guider par la mélodie.

« El Centro » : Pour ce long morceau issu de leur 3ème album entièrement instrumental, la fuzz est boueuse, écrasante, la batterie bat le tempo, la guitare soliste vient apporter de la couleur à l’ensemble tout en restant cependant sombre et étouffante, ce sont huit longues minutes de voyage dans de lointaines contrées qui vous attendent.

 

Une chose est sûre, lorsque vous aurez terminé un album de All Them Witches, vous n’en ressortirez pas indemnes…

 

GORILLA PULP

Qu’ont Black Sabbath, Muddy Waters, Pink Floyds et Red Fang en communs ? Ce sont tous les inspirations du groupe que nous allons vous présenter ici : Gorilla Pulp

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Rapide biographie

  Gorilla Pulp ce sont quatre potes italiens qui font de la musique ensemble depuis 2014. On retrouve au sein de ce quartet Maurice Flee à la voix, à la guitare, au lap steel ainsi qu’au thérémine. Choris à la basse et aux chœurs . Angioletto Mr. Vernati à la guitare et aux chœurs. Et pour finir Giorgio Pioli dit « Bulldozer » à la batterie. Le groupe est né du premier projet de Maurice Flee et Choris, sont venus s’ajouter par la suite les deux autres musiciens.

  Le groupe puise ses inspirations dans tout ce qui se faisait de mieux dans les années 70’s en ce qui concerne le blues, le rock psychédélique, le stoner ainsi que le heavy metal.

  Leur premier EP, « Hell in a Can » est sortie en 2014 sous le label « Mother Fuzzer Records ». Leur premier album « Peyote Queen » est quant à lui sorti en 2016 sous le label « Retro Vox Records ». L’année dernière en 2017 est sorti leur second EP « Prey on your mind » contenant deux morceaux dont une reprise du titre de Santana : « Hope You’re Feeling Better ».

Sonorités 

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  Comme dit précédemment, on retrouve des sonorités très 70’s dans la musique de Gorilla Pulp. On se laisse très facilement emporté lors des riffs et surtout des envolées du très bon mais court solo de « Prey on your Mind » ou bien avec l’entraînant « Peyote Queen ». La fuzz est grasse, les guitares assènent leurs powerchords pour notre plus grand plaisir.

  La voix de Maurice Flee s’accorde parfaitement avec les sonorités globales de chaque morceau et plus l’on progressera dans les différentes productions du groupe, plus nous plongerons dans un monde psychédélique au groove inarrêtable qui nous fera, pour sûr, hocher la tête de haut en bas de manière lascive.

Quelques morceaux 

  On ne peut pas écouter Gorilla Pulp sans passer par le très bon « Witch Boogie » avec son intro tonitruante pleine de groove et de puissance. Cette guitare qui démarre un très court solo qui nous rappellera sans en douter certaines gimmiques d’AC/DC est un régal pour les oreilles. En bref :

« Too many witches dance tonight

but you are the only queen of mine

and trough the sabbath’s circle

you’ll turn into my wine

this is the witch badboogie my soul »

Extrait de Witch Boogie

 

  Passons sur un second morceau de « Peyotee Queen » et attardons nous sur « Magic Mushroom ». Avec une intro très rythmée à la batterie à laquelle viens se rajouter la fuzz grasse et puissante, on entre dans un morceau de stoner pour le moins des plus classiques. Néanmoins, les quelques riffs solistes mis en place entre les parties rythmiques apportent une belle touche de fraîcheur et permettent ainsi de donner un second souffle à la chanson.  Au milieu de cette dernière une accalmie se dessine, la guitare, pleine de reverb nous berce et nous endors avant de reprendre de plus belle tandis que l’ensemble reprends de l’allure et nous transporte à nouveau dans cette boucle infernale.

 

Acid King

Notre voyage touche à sa fin, et quoi de mieux pour le terminer que de parler de l’un des groupes pionnier du stoner et même du doom. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs : Acid King

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Rapide biographie du groupe 

  Acid King est un trio fondé en 1993 à San Francisco par Lori S. (chant et guitare), sont venus s’ajouter à la suite le bassiste Peter Lucas et le batteur Joey Osbourne. Le groupe a connu beaucoup de changements de bassistes et joue depuis 2009 avec Mark Lamb.

  Acid King est considéré comme l’un des groupes fondateurs du mouvement stoner en ajoutant une touche psychédélique à ces sonorités stoner et doom. Car oui, Acid King est plus un groupe de doom metal que de stoner a proprement parlé, mais conclure par ce groupe me semblait être une bonne idée. – et ce qui me permettra d’introduire très prochainement le genre du doom metal à proprement parlé avec de nouvelles trouvailles. –

  Mais pourquoi « Acid King » ? Lori S. lut un jour un livre appelé « Say you love Satan », un ouvrage retraçant l’histoire de Ricky Kasso, un homme ayant tué l’un de ses amis en 1984 et qui avait pour surnom « Acid King » dût à la quantité de drogues hallucinogènes qu’il ingérait. Acid King était né. On voit ainsi apparaître le portrait de cet homme sur le 1er EP du groupe en 1994.

  Le succès est immédiat pour le groupe qui convainc avec ses riffs boueux, lourds et psychédéliques. Ils embarquent dans de nombreuses tournées et sillonnent le globe avec de nombreux groupes comme Sleep, Down, Blue Oyster Cult ou encore Red Fang.

  Depuis 1994, le groupe a sorti 3 EP et 4 Albums et continue de s’imposer sur la scène internationale.

Sonorités

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  La musique que propose Acid King est extrêmement anxiogène. Elle est grasse, boueuse, on a l’impression d’étouffer. La Fuzz semble peser une tonne. Mais à contrario, la voix de Lori S. semble apporter quelque peu de légèreté à l’ensemble, quoi qu’elle aussi, très saturée. L’ajout cependant de cette voix féminine sublime les instruments et ajoute cette petite touche psychédélique des plus intéressantes.

  On entend très facilement les influences psychédéliques desquelles Acid King s’inspire ce qui apporte à l’ensemble une différence significative et qui les amène à explorer un autre pan de la scène Stoner voir même se diriger dans le monde du doom.

Quelques morceaux 

  Impossible de faire l’impasse sur « Electric Machine » lorsque l’on parle d’Acid King. Véritable boue auditive, l’ensemble est lourd et gras. Issu de leur premier album « Busse Woods », il s’agit du premier morceau de l’album. D’une durée de 6min25, le morceau garde toujours sa base très fuzzy et grasse. On est en apnée tout du long sans avoir la possibilité de respirer à pleins poumons. Les parties de Lori S. permettent d’émerger ne serait-ce qu’à peine plus d’une minute étant donné le peu de paroles au sein du morceau.

 

  Attardons-nous désormais sur « Coming Down from Outer Space », issu du dernier album d’Acid King. Sorti 15 ans après « Busse Woods », le moins qu’on puisse dire c’est qu’après tant d’années d’activités, le groupe est resté fidèle à lui-même et l’on retrouve les mêmes signatures sonores qu’en 1999. A la différence qu’ici le mix est plus travaillé et profond. L’ensemble reste toujours autant assourdissant, néanmoins, cette profondeur et cette résonance apportée au son nous permet d’apprécier d’autant plus le travail qui a été effectué. La encore très peu de paroles et un morceau de 5min48 qui saura nous faire hocher la tête et nous transporter jusqu’à la fin.

 

C’est ainsi que s’achève ce voyage, mais ne partez pas trop loin, la prochaine étape est proche.

En attendant, restez curieux, et enthousiasmés vous chaque jour pour chaque nouvelle découverte.

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