
Commune très appréciée des parisiens en période estivale, Rambouillet fait partie des endroits les plus remarquables d’Ile-de-France. Le monument le plus célèbre est le château et son parc, connus pour être un lieu de villégiature royale puis présidentielle, ainsi que l’endroit où fut organisé le premier G6 du 15 au 17 novembre 1975.
Le château
Construit au XIVe siècle, où il n’était rien d’autre qu’un manoir fortifié par Jean Bernier alors prévôt de Paris, le château va connaître une montée en raffinement avec l’édification de jardins et de plans d’eau au XVIIe siècle par Marie-Julie de Sainte-Maure, duchesse d’Uzès. Au XVIIIe siècle, Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse et duc de Penthièvre, fera d’importants travaux sur la structure du château.
Ces travaux lui donneront une apparence proche de celle d’aujourd’hui, en harmonisant les façades et en créant de riches ornements intérieurs toujours visibles dans le château et qui constituent sa somptuosité, exécutés par les meilleurs spécialistes de l’époque : les ornemanistes Marie Cané (sûrement une aïeule), veuve d’Étienne Robillon et Charles Rousseau, sculpteur des Bâtiments du roi. Le château évoluera peu par la suite.
De domaine royal à résidence des Présidents de la République
En 1706, le château devient la propriété de Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils naturel légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan. À sa mort, son unique fils le duc de Penthièvre hérita du château qui fut acheté par Louis XVI, aimant chasser à cet endroit, situé dans l’actuel département des Yvelines. Ensuite, le château connut une période de sommeil puis devint une résidence de Napoléon III.
Fin XIXe, le château renaît grâce à la République. Il devient une résidence des Présidents de la République à partir de 1886. Le lieu servit pour les chasses présidentielles de la IIIe République jusqu’à Valéry Giscard d’Estaing, le dernier à avoir pratiqué cette tradition républicaine. Enfin, Rambouillet accueille régulièrement des chefs d’états étrangers comme Vladimir Poutine en 2009.
En 1975, le château de Rambouillet abrite le premier G6, le sommet des six pays les plus industrialisés, à l’initiative du président Giscard d’Estaing, où furent réunis la France, l’Allemagne de l’Ouest, l’Italie, le Royaume-Uni, le Japon et les États-Unis. Le sommet a donné lieu aux Déclarations de Rambouillet, les prises de position communes des six états représentés concernant des questions économiques et financières.
Le parc et le jardin
Le château dispose d’un jardin à la française et d’un jardin à l’anglaise, dans un parc d’une superficie de 25 hectares. L’ensemble est traversé par des canaux. Le parc est aujourd’hui reconnu “Jardin remarquable” et est ouvert gratuitement au public. Bien que le parc ait été construit de la main de l’homme, il attire une faune sauvage extraordinaire.
La Chaumière aux coquillages
La chaumière aux coquillages fut édifiée à la fin du XIXe siècle pour la princesse de Lamballe par l’architecte Martin II Goupy. Les coquillages sont accrochés au mur grâce à une technique complexe : du mortier est appliqué sur le mur pendant que le coquillage et le clou en métal sont chauffés à température égale. Le clou transperce le coquillage qui est ainsi scellé dans le mortier. L’intérieur est également décoré de marbre.
L’édifice conserve un mobilier unique permettant aux dames de la bonne société fréquentant la princesse de Lamballe d’y écouter l’éloquence d’un conteur. La princesse disposait d’une seconde pièce lui permettant de se poudrer, située à droite de l’entrée. Cette pièce lui était réservée. À l’intérieur on trouve une coiffeuse contenant deux automates, qui tendaient à la princesse sa poudre à maquillage.
La laiterie de la Reine
Louis XVI avait fait construire une laiterie pour Marie-Antoinette – achevée en 1785 – afin de divertir la reine lors de ses séjours. La laiterie comprend une salle en rotonde et une table ronde est placée au milieu de celle-ci sous Napoléon Ier. À la suite de cette pièce, on accède à une pièce en forme de galerie, celle-ci ouvrant sur une grotte qui abrite une statue de la nymphe Amalthée ainsi qu’une chèvre due à Pierre Julien, datant de 1987.