La Nuit des morts-vivants, George A. Romero (1968)

Le Ciné-club de l’École du Louvre vous propose de voir La Nuit des morts-vivants (Night of the Living Dead) de George A. Romero le mercredi 8 novembre, à 18h, en amphithéâtre Cézanne.
Avis aux personnes extérieures à l’École du Louvre ! Vous pouvez assister à la séance à condition de nous envoyer un mail avec votre nom et prénom (ainsi que ceux des personnes vous accompagnant) au minimum 48h avant la séance à cineclubecoledulouvre@gmail.com. Cette inscription est obligatoire dans le cadre du plan Vigipirate, pensez donc à vous munir d’un justificatif d’identité. Il ne s’agit pas d’une réservation pour notre séance.


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La Nuit des morts-vivants est non seulement le premier film de George Romero, mais c’est aussi le premier film de zombies tel qu’on le connaît aujourd’hui. C’est un schéma classique, qui nous paraît presque trop simple : les morts se réveillent, envahissent les États-Unis, et viennent semer une panique incontrôlable au sein de la population. Parmi elle, un groupe d’individus tente de survivre et de résister dans un quasi huis-clos. Si le scénario vous semble basique, c’est bien parce que ce film fixe les codes du genre, encore en vigueur dans le cinéma actuel. C’est par cette influence sur le cinéma moderne et contemporain que La Nuit des morts-vivants est un classique à ne pas manquer.

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Un cimetière désert de Pennsylvanie. Un frère et une sœur se rendent sur la tombe de leur père. Lui est agacé d’être là. Elle, se recueille. Un homme, à la démarche qui ne trompe plus le spectateur, s’approche. À ce monstre assoiffé de chair, seule la sœur échappe. C’est ensuite une lutte contre une horde qui s’engage pour un petit groupe de survivants, barricadé dans une maison vide.

Ce premier long-métrage s’est fait avec un petit budget et certains choix ont été plus économiques qu’esthétiques. C’est le cas notamment du noir et blanc, qui convient finalement à l’esthétique et au genre du film d’horreur. Le spectateur est séduit par des plans parfaitement cadrés, tournés à la caméra à l’épaule et majoritairement de nuit. Ce choix scénaristique (l’action se déroule du soir au matin) constitue également un choix économique, qui permet à Romero — aussi directeur de la photographie — la création d’éclairages saisissants.

Souvent au cinéma, la figure du zombie ou du vampire est prétexte à scruter la société contemporaine, utilisant notamment les métaphores d’addiction ou d’avidité. Romero utilisera dix ans plus tard dans un film empreint d’humour (Zombie, 1978) le phénomène du zombie pour rire de la société de consommation. Ici cependant, c’est plus à travers ses protagonistes qu’à travers les zombies eux-mêmes que Romero construit un film politique. Dans La Nuit des morts-vivants, ce qui menace et gangrène la société, ce ne sont finalement pas les zombies mais bien les individus eux-mêmes, incapables de conserver leur dignité humaine face à une menace collective qui fait ressurgir leur lâcheté et leur égoïsme.

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Les sujets politiques du film sont nombreux. On note une critique du racisme qui transparaît dans ce groupe de survivants dont le personnage principal, Ben (Duane Jones), le seul sans doute qui conserve courage, dignité et bon sens, est noir. Romero dit que le choix de son acteur s’est fait avant tout pour la qualité de son jeu bien plus que pour des choix scénaristiques et politiques. Cependant, il est aujourd’hui difficile de ne pas voir cette dimension politique du film et la critique virulente du racisme qui culmine notamment dans la scène finale.

Les médias américains sont également remis en question, bien que de manière plus discrète. On regarde la télévision et on écoute la radio qui parfois, comme un bruit de fond, se répètent inlassablement et restent incapables d’apporter ni aide ni solution. Une explication rationnelle nous est apportée pour donner un sens au phénomène du mort-vivant : Romero en fait le résultat de la menace atomique. Les dangers et les limites de la science sont évoqués par le film, comme une mise en cause de la société américaine.

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Pour notre séance annuelle d’Halloween, venez (re)découvrir un chef-d’œuvre du genre le 8 novembre prochain, à 18h en amphithéâtre Cézanne !

Eléanore Balicki.


Avis aux personnes extérieures à l’École du Louvre ! Vous pouvez assister à la séance à condition de nous envoyer un mail avec votre nom et prénom (ainsi que ceux des personnes vous accompagnant) au minimum 48h avant la séance à cineclubecoledulouvre@gmail.com. Cette inscription est obligatoire dans le cadre du plan Vigipirate, pensez donc à vous munir d’un justificatif d’identité. Il ne s’agit pas d’une réservation pour notre séance.

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